
Peut-on véritablement parler de « réfugiés climatiques » ?
En décembre 2020, la cour d’appel administrative de Bordeaux se prononçait contre l’expulsion d’un homme de 40 ans originaire du Bangladesh, une décision justifiée notamment par le risque d’une « aggravation de sa pathologie respiratoire en raison de la pollution atmosphérique » dans son pays d’origine. Le jugement a attiré l’intérêt de nombre de médias et commentateurs, prompts à s’interroger : la France aurait-elle accueilli son premier « réfugié climatique » ? Cette agitation médiatique témoigne de l’engouement pour un concept juridique qui ne fait pourtant pas l’unanimité, tant parmi les experts des migrations et du climat que dans les pays en première ligne contre le changement climatique.